Quoique peu nombreux, la qualité des présents a prévalu aux réflexions en un lieu propice à la méditation ; le Prieuré de St Michel de Grandmont.
Retenu sur la proposition d’Yvan, c’est là que l’AMAT/LR s’est logée le temps d’un matin sous d’anciennes écuries d’étalons de luxe. Il s’agissait de nous réunir pour un tir groupé : -Saint Eloi- Assemblée Générale.
Construit au cœur du moyen-âge sur un site occupé depuis toujours par l’homme, en témoignent les sarcophages et dolmen proches, le prieuré, caractérisé par un vrai dépouillement comme le veut l’ordre, ceint un cloître de petite taille parfaitement adapté au nombre restreint de prieurs. C’est le seul édifice de ce genre conservé de nos jours. La ferme attenante, bâtie au fil du temps, lui octroie l’image d’un hameau qui pourrait passer pour un château tant l’ensemble est ramassé sur la crête du mont.
Ce jour ce n’est pas la chaleur qui l’emporte. Qu’importe, la salle de séance, que nous conserverons pour le repas, est chaude et accueillante. Bien que peu nombreux, l’ambiance du repas générée par les participants, amorcée par une coupe de champagne offerte par l’association car Saint Eloi doit être fêté, ne dénotera pas des agapes que cette manifestation engendrait lorsque nous étions plus jeunes.
Pendant l’assemblée les accompagnatrices ont visité monuments et entours, c’est au pas de charge qu’à leur tour les adhérents l’accomplissent ; il faut tenir les horaires !
Dommage, ou pas ; peut-être une motivation supplémentaire pour revenir ici en prenant notre temps. C’est qu’on nous attend à la Savonnerie ; à Lodève, en bordure de cette N9 si souvent empruntée avant qu’elle ne soit remplacée par l’A75.
Lodève n’est pas Marseille, jamais elle ne fut connue pour sa production savonnière, alors… Alors le dictionnaire, puis Mélanie lors de la visite, nous précisent que Savonnerie est le nom de la première manufacture de tapis destinés à l’État, installée dans une : savonnerie !
Gagné, elle se trouvait au pied de la colline de Chaillot.
Celle de Lodève est spécialisée dans le tissage au point noué sur des lices dites « hautes » parce que verticales.
Par extension le tapis à repris ce nom devenu générique.
Nous avons eu le plaisir de voir les licières (un seul licier professionnel) procéder à la confection de tapis tous très beaux, entièrement réalisés à la main ce qui n’a rien de choquant dans une manufacture. Remarquables de patience, 3 ou 4 « techniciens d’art » travaillent parfois 7ans sur une même œuvre unique. Toutes les phases de préparation et d’exécution nous sont présentées « in situ », superbe moment que tous ont hautement apprécié.
Merci Yvan.
