Fédération
nationale
du Matériel

Sortie d’automne à Béziers

On voulait voir Fontfroide et on a vu Béziers,

Lorsqu’ on a vu Béziers on a vu Colombier,

Si l’on vit Colombier c’est grâce à Paul Riquet

Qui a mis le paquet pour nous faire naviguer

Sur le canal creusé par nombre d’ouvriers

Qui étaient bien payés pour ces siècles passés.

Pas flemmards…

Pardon au grand J. Brel d’avoir plagié ses vers bien meilleurs que les miens ; la faute au rythme de sa chanson qui m’évoque celui de notre speedy-samedi, j’espère que tous s’en sont remis.

Ce fut dense…

L’ami Caussin a bien fait les choses ; le rendez-vous de dix heures était bien à dix heures. Ne souffrant d’aucun glissement c’est au pas de course que nous parcourûmes les vieilles biterroises rues de Béziers ; des allées P. Riquet jusqu’à la cathédrale remarquable du gothique « méridional » du XIVe siècle, ses voûtes s’élevant à plus de 30m, sa rose ouest d’un diamètre marquant de 10 mètres. Nous notâmes l’exceptionnel travail de ferronnerie des grilles de protection extérieures des vitraux (XIVe); le maître autel imposant surmonté d’une gloire faisant face au magnifique buffet d’orgues (XVIIe et XVIIIe siècles). Le cloître attenant, le charmant jardin de curé des évêques surplombant la ville basse, l’Orbet son pont vieux, venu de l’horizon, au Caroux, où il naît. Nous vîmes encore de nombreuses façades (XVIe au XVIIIe), des hôtels et maisons particuliers du centre historique en cours de réhabilitation… et bien d’autres choses encore en turbocompressé.

Arrivé le dernier, j’ignore qui a gagné la course vers les neuf écluses où nous attendait le « Pescalune », gabare de bois aménagée en promène-couillons. Destination Colombier !

Là, calme et volupté… Comment stresser à 10 nœuds une heure durant ? Un canard sportif nous a dépassé par tribord alors qu’à bâbord, le soleil montant à son zénith peinait à percer le voile des platanes ombrageant.

Le souffle repris, nous trottâmes jusqu’au restaurant de l’Éclusier. A peine le temps d’écluser un kir à la violette de bienvenue (qui fera couler de l’encre), que déjà le service est lancé car il faut retourner vers le « Cap de Miol » qui nous attend pour rentrer vers Béziers. Rien à reprocher au menu, de qualité, servi par un personnel agréable malgré l’urgence.

A nouveau le calme. Plus hauts perchés qu’à l’aller nous profitons de vues plus lointaines. En point d’orgue, la descente des écluses, le passage du pont-canal franchissant l’Orb, un numéro d’équilibre de la péniche suspendue à la bitte d’amarrage alors que le niveau descend dans la dernière écluse, la plus profonde à l’entrée du port neuf. Le retour digestif vers les voitures a achevé les derniers.

Une excellente journée au cours de laquelle personne ne s’est ennuyé, pas le temps…

Notez que notre AG est envisagée le 28 novembre. Las de Nîmes, très contents de notre journée, c’est encore vers Béziers que l’on va se tourner, vers Lespignan plus exactement, où l’ami Caussin est déjà en train de chercher une solution d’accueil repas et visite pour ces dames qui connaissent la capitale gardoise par cœur.

Encore merci Alain, sans oublier Evelyne sans qui rien ne serait.